La mission première, commune à tous les apiculteurs est la pollinisation. En portant sa part d’effort et d’engagement, chaque apiculteur, doit être en mesure d’intégrer et tirer juste avantage du développement de l’activité apiaire… Un développement durable et souhaité, parce qu’il est inhérent à l’importance reconnue des abeilles dans l’écosystème, la chaîne alimentaire et quelques autres services.
C’est pour orienter une part de ce service qu’un dispositif MAEC a été élaboré.
Cette mesure environnementale spécifique à l’apiculture résulte de l’observation de l’appauvrissement de l’entomofaune pollinisatrice dans de nombreuses régions.
L’objectif recherché est de rendre plus importante l’action de l’abeille domestique sur la pollinisation de certaines espèces végétales, en renforçant la présence de ruches dans certaines zones déficitaires en agents pollinisateurs.
La mesure a été appliquée en champagne -Ardenne grâce au volontarisme de la Région. Sa mise en œuvre a été longue à démarrer notamment en raison de CAD encore en cours et du nombre restreint d’éligibles à des critères nationaux pas particulièrement adaptés à la Champagne- Ardenne.
Cet obstacle conduit à quelques observations et propositions visant à lever quelques verrous pour que s’engagent plus d’apiculteurs.
Le zonage clairement défini n’a semble-t-il pas posé de problèmes
Le plancher de 72 colonies élimine une partie des cotisants MSA
proposition: – abaisser à 50 colonies
– ouvrir la mesure aux «ententes circonstancielles» d’apiculteurs agissant en commun dont l’un au moins (leader) serait assujetti msa
Le minimum de 24 colonies par rucher ne correspond pas aux habitudes locales proposition: retenir 20 colonies ce qui rapproche des 15/20 habituelles
La durée minimale de 3 semaines est concevable
La distance imposée entre ruchers – simple observation: Vu les zones d’occupation visées semble inutile
La Condition d’âge
proposition: elle ne devrait pas être inférieure à l’âge légal requis pour la retraite et appréciée lors du dépôt de la demande MAEC. Cela pour ne pas pénaliser les jeunes retraités poursuivant une activité apicole.
En somme,
pour qu’elle réponde davantage à son objectif de pollinisation par des abeilles supplétives, la MAEC gagnerait tout simplement en efficacité :
– par à une certaine modération de ses critères quantitatifs d’éligibilité,
– par une adaptation régionale de ces critères.